Emphysème chez le cheval : comment accompagner au mieux ?
L’emphysème, aussi appelé poumon du foin ou syndrome obstructif respiratoire chronique (S.O.R.C), touche un nombre croissant de chevaux, notamment ceux âgés ou à la retraite. C’est une affection respiratoire non guérissable, mais gérable avec une bonne hygiène de vie et des soins adaptés.
Alors, comment offrir une belle retraite à un cheval emphysémateux ?
Qu’est-ce que l’emphysème exactement ?
L’emphysème est une maladie inflammatoire des voies respiratoires profondes. Le cheval développe une hypersensibilité aux poussières et moisissures, notamment celles présentes dans le foin et la paille.
À force d’inhaler ces particules, ses bronches s’enflamment, s’épaississent, se contractent... et la respiration devient difficile.
Symptômes les plus courants :
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Toux sèche, surtout au repos ou en début d’effort
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Respiration plus marquée, avec le ventre qui “pousse” (dyspnée)
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Jetage clair ou mousseux
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Intolérance à l’effort ou baisse d’énergie
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Amaigrissement progressif
👉 À noter : les crises peuvent être chroniques ou saisonnières, souvent aggravées au printemps (pollen) ou en hiver.
Les 4 points de la retraite d’un cheval emphysémateux
1. Un hébergement adapté : l’air libre avant tout !
Le cheval emphysémateux doit être au maximum à l’extérieur, dans un environnement sans poussière et bien ventilé.
Idéalement :
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Vie au pré avec abri (même l’hiver)
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Aucune paille dans la litière (remplacer par copeaux dépoussiérés si box obligatoire)
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Aucun accès aux bâtiments fermés mal aérés
Plus il respire de l’air frais, moins ses bronches sont sollicitées. 😉
2. Une alimentation sans poussière
L'alimentation est un point clé :
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Pas de foin sec classique, surtout si poussiéreux
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Préférez du foin préfané enrubanné, si bien conservé
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Ou bien mouiller abondamment le foin (au moins 20 minutes avant distribution)
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Pensez aux alternatives : herbe fraîche (si la saison le permet), floconnés humidifiés, mash
⚠️ Et attention aux aliments contenant de la luzerne sèche, souvent irritante pour les voies respiratoires sensibles.
3. Une activité modérée mais régulière
Contrairement à ce qu’on pourrait penser, l’activité physique douce est bénéfique, car elle :
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Favorise l’oxygénation
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Aide à l’élimination des sécrétions
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Maintient la tonicité musculaire (y compris respiratoire)
Idées : marche en main, petit parcours de stimulation, longe très légère, balades à pied. Toujours sur des temps courts, et jamais en période de crise. 🌿
4. Un suivi vétérinaire régulier
Même à la retraite, un cheval emphysémateux doit être suivi au moins une fois par an par un vétérinaire. Il pourra :
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Ajuster un traitement si besoin
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Surveiller l’évolution de la maladie
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Éviter les complications (infection secondaire, amaigrissement)
Certains chevaux vivent très bien avec un traitement ponctuel ou un suivi naturel adapté. D’autres auront besoin de plus d’accompagnement.
Les petits “plus” naturels qui font la différence
Si tu es adepte des solutions douces, plusieurs pistes peuvent soutenir le confort respiratoire :
🌱 Phytothérapie : plantes expectorantes et adoucissantes
💆♀️ Massage du thorax pour libérer les tensions
🧘♂️ Diffusion d’huiles essentielles (à l’extérieur ou dans un espace aéré, jamais directement)
🍀 Compléments naturels : extraits de plantes, argile, ou antioxydants
⚠️ Toujours en lien avec un professionnel, pour éviter les contre-indications ou effets secondaires.
Un cheval emphysémateux peut vivre une retraite heureuse, équilibrée, et confortable — à condition d’adapter son environnement et ses soins.
Ce n’est pas la maladie qui définit sa qualité de vie, mais la manière dont vous l’accompagnez chaque jour.
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